« Moi, je… » vient à peine de terminer son discours de félicitations à soi-même sur son bilan tellement extraordinaire et sauveur du pays qu’il en est à renoncer à se représenter que déjà l’hidalgo de Matignon se met sur les rangs de la primaire à gôche (sans le dire) en défendant « le merveilleux bilan » de son patron dont il a été et est encore, pour quelques mois (hélas) l’exécutant. C’est pourquoi il va nous annoncer sa candidature incessamment sous peu. Il attend seulement que « le corps du défunt ait refroidi quelque peu », ce qui justifie les déclarations fumeuses du sinistre premier ministre à Nancy :
«
La décision du président est celle d'un homme d'Etat … //… François Hollande a toujours privilégié le rassemblement … //… Nous devons défendre le bilan, nous devons défendre cette action et je le ferai, comme je le fais inlassablement dans les fonctions qui ont été les miennes depuis 2012
»
Applaudissements nourris, s’il vous plait !!!
Avec un tel discours et la défense d’un tel bilan, Manuel Valls est-il en mesure de gagner la primaire de son parti et rassembler « toute la gauche » ? Rien n’est moins sûr car les deux trublions que sont Jean-Luc Mélenchon et le tout nouveau démissionnaire néanmoins comptable du merveilleux bilan du président, j’ai nommé Emmanuel Macron sont déjà sur les rangs mais en dehors de la primaire prêts à lui faire la nique. Cela sans compter sur les quelques petits pour cents engrangés par « le ver » d’EELV et la PRG Silvia Pinel dont les partis ont également fourni des irresponsables ministricules qui ont contribué au désastre que l’on sait. Je pense à Christiane Taubira qui a pourri la justice, Cécile Duflot qui a fait flop au ministère « du logement », etc.
Mais pour revenir sur la démission du président, que l’on ne comprend pas (j’en ai eu la larme à l’œil en l'écoutant hier soir) eu égard à son « bon bilan » et à sa côte de popularité flamboyante (84 % de déçus), je compare sa prestation et ses travaux à la tête de l’état à la classification en avant dernière et dernière place de nos élèves et étudiants du classement Picasa. Ce n’est pas peu dire.
Pour revenir plus sérieusement sur ce « tsunami » politicien, pour la droite qui était persuadée qu’il se représenterait, je pense, cette fois sincèrement, que François Hollande s’en tire avec les honneurs. Car je le voyais mal et je ne suis pas le seul, se présenter devant une Marie-Noëlle Lienemann, un Benoit Hamon, et pire devant un ancien inspecteur du travail (qui n’a jamais travaillé sérieusement) Gérard Filoche qui aurait pu le devancer largement. Alors je crois qu’il a choisi le meilleur du pire en s’effaçant dans 5 mois.
En Attendant, comme l’a fait remarquer avec justesse un éditorialiste de Boulevard Voltaire, ce matin, François Hollande est à comparer à Alain Poher qui avait assuré l’intérim lorsque Georges Pompidou est mort avant la fin de son mandat. Là c’est un président en exercice qui assure son propre intérim. Pas mal non ?